Sciences en liberté |
En observant de plus près la vie des animaux qui nous accompagnent sur cette terre, certaines notions apparemment scientifiques paraissent incongrues. Il semble que l’on ait toujours cherché à tirer des énoncés normatifs à partir des descriptions de la nature et la science se confond avec une histoire beaucoup plus idéologique qu’on ne l’admet souvent. C’est ce dont nous parlons, tous les deuxièmes lundis de chaque mois entre 18 heures et 19 heures 30 sur 89.4, Radio libertaire, la radio de la fédération anarchiste. Sciences en liberté, une émission animée depuis l’Anjou par Thierry Lodé, avec la complicité de Ciona et de Monique à Paris. Jingle original de Hicham Chahidi. Vous pouvez nous contacter en téléphonant au studio ou par l’email de l’émission. Quand Rabelais décoche son adage |
La biologie s’occupe de nous : nous allons nous occuper de la biologie. | |
2ème lundi du mois 18h00-19h30 |
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Site de Sciences en liberté |
L'enregistrement démarre 1 mn avant l'heure prévue du début de l'émission | |
Date | Programme (s'il a été renseigné par l'émission) |
09 décembre 2024 |
Rediffusion de l’émission du 23 mars 2015. L’homme, passé, conditionnel ? Chacun d’entre nous a en tête cette représentation de l’évolution humaine qui, partant d’un chimpanzé quadrupède, arrive en quelques étapes à l’homme moderne parfait. Les médias la répètent à l’envi et cependant, que cette image banalisée est fausse ! L’histoire évolutive des hominidés n’a pas grand-chose à voir avec cette idée erronée et linéaire. Nous allons aujourd’hui nous pencher sur l’homme, son passé et son conditionnel, comme annonce André Langaney, généticien à l’université de Genève. C’est en effet à partir d’une conférence donnée à Angers qu’a été bâtie cette émission exceptionnelle dont André a autorisé la diffusion.Ici, tour à tour, André Langaney nous parle des relations homme-chimpanzés.Puis dans une seconde partie, il raconte ce que l’empreinte chez les oiseaux enseigne sur la nature humaine.La troisième partie est consacrée à l’oran-outang toujours dans la perspective de comprendre notre humanité.Dans la quatrième partie, André Langaney raconte la découverte des hominidés fossiles, notamment de L’homme de Toumaï.Enfin, il conclue sur la génétique humaine, Néanderthal et le sexe chez le vieillard de Cro Magnon.Cette conférence critique sur les idées scientifiques va nous permettre de savourer une histoire évolutive pas tout à fait comme la racontent les manuels... |
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11 novembre 2024 |
Rediffusion de l’émission du 23 février 2015. Au loup ! Le loup sauvage est un symbole de la liberté, de ceux-là qu’on ne peut dominer. Vivre libre ou mourir, voilà la résolution libertaire de tous les loups.Voilà ce qu’il est le loup, libre et vagabond, fascinant et honni. Mais si le loup ne s’en prend plus aux petits chaperons rouges, la polémique sur le mouton dans les Hautes-Alpes est en revanche toujours d’actualité. Pourtant, en cent ans la science a beaucoup appris sur ce prédateur magnifique. Les loups sont fidèles et vivent en couple avec le même congénère tout au long de leur vie.Le loup avait été exterminé en France, les derniers vivaient près de Limoges en 1930. Pourtant, le loup, a refait son apparition il y a une vingtaine d’années, dans les Alpes mais aussi dans les Pyrénées. Mais c’est un animal sauvage que le promeneur distrait n’a aucun risque de rencontrer. Le loup voit l’homme avant que celui-ci puisse seulement l’apercevoir. Alfred de Vigny voyait dans le loup le plus courageux des animaux, d’autres nous racontent combien il est couard. Mon arrière-grand-mère me racontait qu’elle faisait peur aux loups, juste en frappant ses sabots ! Mais finalement que sait-on vraiment du loup en France ? Nous allons nous pencher sur ce mystère. |
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14 octobre 2024 |
Rediffusion de l’émission du 26 janvier 2015. La science contre les homosexuels. Interview de Bernard Moreau pour son livre « l’homosexualité en Anjou » aux eds Quazar. Si Platon ou Sappho ont laissé entrevoir l’existence du désir homosexuel, la page a vite été refermée par la religion et les prétendus savants. Bien entendu, l’église a toujours eu officiellement du moins horreur des sexualités et l’homosexualité signait encore bien plus le dérèglement et le libertinage de Sodome et Gomorrhe. …et Claude Le Petit, poète athée, sodomite et libre-penseur, auteur de « Le Bordel des Muses » ou « Les neuf pucelles putains » fut brûlé vif en 1662 à l’âge de 23 ans.Peu à peu la morale a fait de l’homosexuel masculin, en tant que personnalité entière, un problème social en utilisant la rhétorique du vice pour construire la psychiatrisation des sexualités « déviantes ». Relayant le contrôle religieux de la sexualité, la science s’empare de la « question homosexuelle » lors des premières décennies du XIXe siècle. Dans une société de plus en plus centrée sur des préoccupations morales et hygiéniques, la psychiatrie a longtemps considérée l’homosexualité comme une maladie, comme figure absolu du pervers masculin. Nombre de biologistes du XXème siècle ont développé avec la théorie sélective de l’évolution, une conception eugéniste du monde. Les persécutions médicales ont alors complété l’idéologie normative d’une société réactionnaire s’appuyant sur une famille prétendument naturelle.Pourtant, si la science a contesté l’homosexualité, c’est uniquement parce que cette biologie voulait ériger des normes réactionnaires sur la reproduction des êtres vivants, et cela au nom d’une prétendue nature. Mais cette nature-là n’a jamais existé. L’orientation homosexuelle sexuelle a toujours existé, et ce dans toutes les civilisations et elle se rencontre aussi couramment chez tous les animaux ! |
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09 septembre 2024 |
Rediffusion de l’émission du 22 décembre 2014 Le temps de vivre La faune, la flore, tous les êtres vivants ont pris du temps pour vivre. Il a fallu un milliard et demi d’années pour que se forme la première cellule vivante. Les scientifiques ont calculé l’âge de chacune de ces périodes et leur ont donné un nom. Il y ainsi le Dévonien, le Trias et le célèbre Jurassique qui comportent chacun des millions d’années. Car le temps constitue la trame même de notre existence. Pourtant à y regarder peu plus près, le temps n’est pas toujours le même : il y a le temps géologique inéluctable et démesuré, le temps sidéral qui fait d’une seconde un espace de lumière, le temps d’une enfance qui se déroule interminablement à l’école des soupirs, le temps des amours qui s’écourte en temps de travail, le temps chrétien qui jalonne nos fêtes, le temps dépossédé du jour qui redevient la nuit. Et pourquoi donc notre temps de vivre est-il découpé par un calendrier ? Peut-t-il y avoir un temps sans dieu, pourrait-on imaginer un calendrier athée ? Et il y a aussi le temps du travail, ces heures volées pour d’autres qui nous exploitent. Le temps du capital aussi, ce temps fractionné, haché à la milliseconde où chaque transaction financière rapporte encore un petit sou, un petit sou de plus ! Alors, le temps de vivre nous appartient-il encore ? |
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12 août 2024 |
Rediffusion de l’émission du 24 novembre 2014. Vers une écologie évolutive La biologie est au cœur de la société tant par ses avancées scientifiques que par les énoncés normatifs qu’on attribue à la nature. Voyons, la biologie affirme qu’elle se fonde sur une idée puissante, l’évolution des êtres vivants. Rien ne peut se comprendre sans la lumière de l’histoire évolutive, nous dit-on. Le récit des manuels montre pourtant que l’évolution n’y possède qu’une place marginale. Car les manuels ne consacrent que quelques pages pour décrire cette loi de la sélection naturelle que chacun doit comprendre comme il peut... Comment donc, le petit papillon noir qui se dissimule mieux que le blanc sera-t-il sélectionné par le processus évolutif que le bec des oiseaux fait peser sur lui ? Ah la lutte infinie pour la survie ! Il serait bien tentant de s’affirmer chacun pour soi avec un égo en montée plus ou moins douce vers des sommets de perfection et de... solitude. Ah ce sentiment étrange de la solitude ! Et cependant, sur cette planète, même l’individu le plus solitaire dépend des autres. Il fallait le dire : les êtres vivants vivent ensemble, c’est-à-dire que tout se joue dans une communauté des espèces, les unes avec les autres, parfois les unes contre les autres, mais jamais les uns sans les autres. Ce qui compte avant tout, c’est l’établissement des relations entre chacun et tous sans qui nous ne serions rien sur cette terre, car l’évolution est une écologie. |
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08 juillet 2024 |
Pas d’émission ce jour ; retrouvons-nous le mois prochain. |
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10 juin 2024 |
Rediffusion de l’émission du 27 octobre 2014. Les Poupées russes du vivant Nous allons jouer à la poupée. Oh je sais que c’est une activité que les fillettes branchées ont abandonné ! Mais pourtant la biologie nous y porte. Oui, la biologie fait émerger des poupées, le vivant se forme à la manière des poupées russes. Et nous allons voir qu’en étudiant le monde en poupées russes, encore une fois, c’est l’ensemble des idées de notre monde qui vont changer. Nous allons encore une fois comprendre que la transformation évolutive suit des processus étranges et qui ne correspondent pas avec les définitions orthodoxes des lois de l’évolution. À regarder de plus près comment se sont édifiés les organismes vivants, nous allons découvrir que cela remet radicalement en cause bien des idéologies rebattues et persévérantes sur les organismes, même sur le travail et le capitalisme... Car s’il y a des chercheurs imprudents qui dissertent depuis bien des générations sur ce qu’est la vie, moi je vous le dis, la vie n’existe pas. Il n’y a en biologie que des poupées russes ! Et les différents emboîtements des êtres vivants nous révèlent une évolution fondamentalement libertaire... |
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13 mai 2024 |
Rediffusion de l’émission du 22 septembre 2014. Pas de sexe, non... Après avoir jeté notre dévolu sur les mille et une façons de s’aimer et de se plaire entre animaux et dans l’évolution, après nous être roulés dans la fange libertine et évolutive des amours animales plurielles, aujourd’hui nous parlons de ce qui se fait sans le sexe. Pas de sexe, vous avez bien entendu ? pas de sexe. Il ne s’agit pas d’une imprécation puritaine ni d’un commandement sectaire ! Non, il s’agit de ces animaux qui se reproduisent sans user de cet artifice ma foi bien intéressant que l’on nomme sexualité. Et en examinant ces espèces là, nous allons découvrir une autre manière de comprendre l’évolution... Car il faut croire que ces attardés de l’évolution soient ou bien très primitifs ou bien très pudibonds pour ne pas utiliser ce que nous tous trouvons indispensable à notre vie émotionnelle et aventureuse, le sexe. Voilà soudain que le sexe, au lieu de constituer l’essence de notre animalité ne serait pas indispensable même à la reproduction ? Comment est-il possible que des animaux se reproduisent sans activité sexuelle ? Nous allons aujourd’hui parler de ceux qui évitent cet affairement coupable pour nous rendre raison à la pudeur la plus extrême, ces animaux qui ne font pas de sexe... et ce que nous allons découvrir sera bien extraordinaire... |
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08 avril 2024 |
À la recherche du noyau Aucun doute. Il y a eu l’apparition des cellules et de la vie. Une lente émergence à partir de molécules complexes qui se sont associées et, de ces molécules, ont mécaniquement émergé des êtres vivants. Seulement, ce fait remonte à plus de 3 milliards d’années. Les bactéries (Bacteria) ont germé sur la terre dès le début de l’histoire évolutive. Mais elles n’ont rien à voir avec nous, rien. Car à côté des bactéries sont apparus des êtres vivants immenses et complexes, les eucaryotes, des organismes dont les cellules ont des noyaux cellulaires tandis que les bactéries n’en ont pas. Les eucaryotes, c’est l’ensemble des paramécies et des amibes, l’ensemble des champignons, l’ensemble des plantes et l’ensemble des animaux et nous avec ; nous sommes des eucaryotes. Autant dire que le succès de ces espèces est considérable. Il s’agit de la plus grande bifurcation de tous les temps : d’un côté les bactéries et de l’autre tous, nous mêmes et tous les eucaryotes ! Mais pourquoi disposons nous d’un noyau au sein de nos cellules, à la différence des bactéries ? Et d’où vient-il ? Mais nous allons voir qu’en comparant les bactéries et les eucaryotes, en examinant chaque détail, chaque structure, nous allons voir que l’énigme du noyau va introduire une stupéfiante explication. Et il sera question de sexe... |
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11 mars 2024 |
Rediffusion de l’émission du 24 mai 2014. Les grandes invasions Pendant des millénaires, les océans, les déserts et les montagnes ont constitué des obstacles majeurs, des barrières infranchissables pour des millions d’espèces. Mais voilà aujourd’hui que des animaux inattendus, des plantes étrangères apparaissent çà et là dans des lieux qu’elles n’avaient aucune chance de jamais coloniser. Des escargots asiatiques pillent les moules bretonnes, des abeilles africaines saccagent des fleurs brésiliennes, un crapaud de Colombie dévaste les forêts australiennes, des visons américains ravagent les truites auvergnates et des perches exotiques détruisent les grands lacs... À la manière des grandes invasions barbares, des phalanges d’espèces étrangères immigrent et accaparent dans nos contrées... Mais que font tous ces intrus dans nos paysages ? Des intrus, est-ce assez dire ? Il n’y sont pas toujours venus seuls, car on a invité beaucoup d’espèces à s’installer avant de les traiter d’indésirables... Quant aux autres, nous allons voir que ces envahisseurs de notre planète peuvent aussi nous enseigner bien des choses sur l’évolution et sur l’état de notre planète après le capitalisme... |
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12 février 2024 |
Les grandes invasions Rediffusion de l’émission du 26 mai 2014. Pendant des millénaires, les océans, les déserts et les montagnes ont constitué des obstacles majeurs, des barrières infranchissables pour des millions d’espèces. Mais voilà aujourd’hui que des animaux inattendus, des plantes étrangères apparaissent çà et là dans des lieux qu’elles n’avaient aucune chance de jamais coloniser. Des escargots asiatiques pillent les moules bretonnes, des abeilles africaines saccagent des fleurs brésiliennes, un crapaud de Colombie dévaste les forêts australiennes, des visons américains ravagent les truites auvergnates et des perches exotiques détruisent les grands lacs... À la manière des grandes invasions barbares, des phalanges d’espèces étrangères immigrent et accaparent dans nos contrées... Mais que font tous ces intrus dans nos paysages ? Des intrus, est-ce assez dire ? Il n’y sont pas toujours venus seuls, car on a invité beaucoup d’espèces à s’installer avant de les traiter d’indésirables... Quant aux autres, nous allons voir que ces envahisseurs de notre planète peuvent aussi nous enseigner bien des choses sur l’évolution et sur l’état de notre planète après le capitalisme... |
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08 janvier 2024 |
Rediffusion de l’émission du 28 avril 2014. Homosexualité : une nature sexuellement plurielle Un monde poly-genre et poly-sexuel : c’est ainsi que Bruce Baghemil commence son ouvrage écrit en 1999 : « Biological exhuberance, animal homosexuality ». Pourtant il était admis depuis longtemps que la reproduction était une chose trop sérieuse pour que les animaux s’égarent ainsi dans les affres d’une sexualité déjantée. Tous les animaux étaient tendus vers ce destin ultime, laisser le plus possible de leurs gènes à une descendance ingrate. Mais voilà , le cygne montre aussi toute l’apparence d’un vilain petit canard. Enfin pas si vilain en fait, plutôt ouvert l’animal. Car en y regardant de plus près, les couples de cygnes noirs associent bien souvent deux mâles ensemble, qui gèrent une couvée duveteuse aussi bien que d’autres... En fait, près d’un quart des cygnes noirs forment des couples homosexuels (Braithwaite 1980). Et si cela s’arrêtait là , il y aurait encore de l’espoir pour tenir le couple monogame hétéro-normé comme une chose indispensable à la survie, mais voilà que de lézards en escargots, de lions en putois, les conduites homosexuelles s’expriment partout dans la nature. Plus de 1500 espèces dévoilent ces activités poly-sexuelles ou transgenres et c’est bien plutôt la monogamie hétéro-normée qui constitue une anomalie naturelle... |
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